- évanescence
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• 1877; de évanescent♦ Littér. Qualité de ce qui est évanescent. Chose évanescente. « Par-delà les obscurités symbolistes et les évanescences décadentes » (Henriot).évanescencen. f. Litt. Caractère de ce qui est évanescent.⇒ÉVANESCENCE, subst. fém.État, qualité de ce qui est évanescent.A.— [Correspond à évanescent B] Dans l'évanescence d'un million de scrupules sans cesse renaissant, il songeait à son impuissance (CENDRARS, Dan Yack, Confess. Dan Yack, 1929, p. 98) :• 1. ... laissé à lui-même Henri n'aurait certainement pas observé tous les détails de ces jeux de vapeur et d'écume, ces métamorphoses, ces évanescences...BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 220.B.— [Correspond à évanescent C] De ce charme, que Rubens lui donna avec une certaine évanescence blonde, il ne reste que fadeur cireuse (LA VARENDE, Anne d'Autr., 1938, p. 9) :• 2. Improviser, c'est composer dans le secours du temps et de la réflexion. Un charme réel s'en dégage (...). Ce charme n'a de valeur que par l'évanescence qui est la qualité essentielle de l'improvisation.MIGOT, Lex. termes mus., 1935, p. 67.Prononc. et Orth. :[
(s)
] ou [-
]; cf. évanescent. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1877 (LITTRÉ Suppl.). Dér. du rad. de évanescent; suff. -ence (-ance). En angl. evanescence dès 1751 (NED). Fréq. abs. littér. :5.
évanescence [evanesɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1877, Littré, Suppl.; de évanescent.❖♦ Littéraire.1 Qualité de ce qui est évanescent.1 Le participe met souvent dans une phrase une valeur de fuite et une évanescence, donne par sa faiblesse l'image d'une chose qui décroît et finit (…)A. Thibaudet, Gustave Flaubert, p. 237.1.1 (L'homme) exemple monstrueux d'évanescence et de durcissement, agité d'une folie insipide, d'une volonté d'exister à la fois insaisissable et impudique.E.-M. Cioran, Précis de décomposition, p. 107.2 Par delà les obscurités symbolistes et les évanescences décadentes (…)Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 448.
Encyclopédie Universelle. 2012.